Le Japon ne produit presque que du thé vert. Les plantations se situent surtout sur les îles de Kyushu et de Shikoku. Il y a quatre récoltes de thé par an, qui s'étalent de mi-avril à fin septembre. La première (en avril-mai) est la plus recherchée, car réputée produire un thé plus raffiné et moins astringent que les suivantes. Le thé apparaît a...
Le Japon ne produit presque que du thé vert. Les plantations se situent surtout sur les îles de Kyushu et de Shikoku. Il y a quatre récoltes de thé par an, qui s'étalent de mi-avril à fin septembre. La première (en avril-mai) est la plus recherchée, car réputée produire un thé plus raffiné et moins astringent que les suivantes. Le thé apparaît au Japon sous l'influence de la dynastie chinoise des Tang, au cours du VIIe siècle, mais sa diffusion dans la société japonaise est très lente. Réservé aux moines bouddhistes zen, le thé reste longtemps le privilège des prêtres. Il faut attendre le IXe siècle pour que les premiers théiers soient cultivés, et 1202 pour qu'ils soient plantés dans la province d'Uji, actuellement réputée pour produire les meilleurs thés verts du Japon. Hormis le Matcha de la cérémonie du thé, le Japon produit aujourd'hui de nombreux thés verts en feuilles entières de grande qualité, dont la préparation demande des précautions particulières. La délicatesse de la feuille nécessite un bref temps d'infusion et une température de l'eau assez basse. A la différence de tous les autres thés verts, les thés verts japonais ne sont pas préparés selon le processus traditionnel chinois mais subissent une torréfaction très particulière, à l'aide de vapeur d'eau. Les feuilles, au lieu d'être torréfiées dans un récipient brûlant, sont cuites à l'étuvée pendant quelques instants, ce qui leur donne un aspect luisant et un goût un peu iodé reconnaissables. Ces thés sont riches en vitamines et légèrement théinés. Des thés très particuliers, à feuilles de couleur vert foncé, les thés verts les plus riches en antioxydants (antivieillissement cellulaire).